Présidée par M. J. Hugh O’Donnel en tant que représentant du gouvernement du Canada, une délégation, forte de 25 représentants d’entreprises canadiennes de divers secteurs, séjourne depuis hier soir à Alger. Organisée par le Conseil de commerce canado-arabe (CCCA), cette mission commerciale, qui s’étalera sur quatre jours, devra permettre aux opérateurs canadiens à la fois de prospecter de nouvelles opportunités d’investissement et de consolider leurs relations de partenariat avec les entreprises locales. Ainsi que l’exprimait le conseiller commercial de l’ambassade du Canada, M. Gilles Poirier, lors d’un point de presse qu’il a animé hier au siège de cette dernière à Alger : «La délégation de gens d’affaires canadiens aura à entreprendre d’importants contacts avec les entreprises et les institutions algériennes.» Autre que le secteur-clé que constitue celui de l’énergie, les sociétés canadiennes auront ainsi à cibler de nombreuses autres branches d’activités, à savoir, l’éducation et la formation, l’eau et l’environnement, les nouvelles technologies de l’information et des télécommunications ainsi que les transports et le papier. En plus des entretiens entre les hommes d’affaires des deux pays, la délégation canadienne prendra également part à la conférence arabe des chefs d’entreprises devant se tenir mardi à l’hôtel Sheraton, à Alger. L’objectif de leur mission étant de s’informer sur les opportunités de partenariat en vue d’accroître et de diversifier le champ de la coopération, les représentants des sociétés canadiennes devront par conséquent rencontrer aussi bien les responsables du ministère de la Participation et de la Promotion des investissements (MPPI) que les dirigeants et les cadres du groupe Sonatrach. Interrogé sur l'intérêt de cette nouvelle visite en Algérie, M. Poirier précisera qu’elle vise essentiellement à élargir le partenariat entre les deux pays à d’autres branches d’activité en plus du secteur de l’énergie. A cet égard, signifiera-t-il, les sociétés canadiennes affichent d’emblée un intérêt grandissant pour le secteur des télécommunications qui a constitué, selon lui, le principal objet des discussions lors des négociations bilatérales pour l’adhésion de l’Algérie à l’OMC. Evoquant par ailleurs les deux lignes de crédit de la société Exportation et développement Canada (EDC) ouvertes auprès de la Banque algérienne de développement (BAD) et de Sonatrach (respectivement à hauteur de 100 millions et 50 millions de dollars US), M. Poirier indiquera que «la première est en passe d’être reconduite, alors que la seconde est toujours en cours». S’agissant, au demeurant, du volet relatif aux échanges commerciaux, le conseiller de l’ambassade a expliqué que la baisse du niveau des exportations canadiennes vers l’Algérie est essentiellement liée à l’accroissement de la production céréalière algérienne, sachant que l’Algérie est l’un des principaux clients du Canada en matière d’importation de blé. De là, conclura-t-il, découle «la nécessité d’intensifier et de diversifier les échanges et le partenariat entre les deux pays»

Source: http://www.elwatan.com/journal/html/2003/12/08/economie.htm