200 Algériens établis au Canada ont introduit des demandes de reconnaissance de statut de réfugiés politiques. Ce n’est pas le seul chiffre qui se rapporte à la diaspora algérienne.

 A l’occasion d’une conférence de presse, animée hier en fin de journée, à la résidence El-Mithaq, à l’issue de sa visite de 4 jours, le ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration, M. Denis Coderre, a parlé aussi de 300 autres Algériens qui sont en attente de régularisation alors que 174 font l’objet de recherche par la police canadienne.

Ils se sont volatilisés dans la nature, craignant d’être renvoyés car se trouvant en situation irrégulière. Coderre se voulait rassurant à leur regard. Sachant qu’ils lisent la presse algérienne, il leur demande de se manifester et leurs dossiers seront examinés au par cas. Il n’y aura pas, en tout cas, de renvois massifs.

Mais le chiffre qui a été brandi comme un trophée est celui relatif au nombre de ressortissants algériens ayant bénéficié directement de la levée du moratoire sur les renvois, instauré depuis 1997 en raison de la situation sécuritaire prévalant en Algérie.

La mesure prise en avril 2002, soit deux mois après sa nomination, a soulagé quelque 1.040 Algériens qui voient leur perspective de régularisation possible après avoir été longtemps en situation irrégulière pour être entrés au Canada clandestinement par des moyens détournés. Ils sont au total 40.000 nationaux à s’établir au Canada où ils ont acquis la nationalité. L’immigration est pour ce pays une source de richesse, de diversité et d’ouverture sur le monde. Le ministre de la Citoyenneté est d’autant satisfait de le dire qu’il a été l’artisan de la décision prise sur la base d’un rapport qu’il a, lui-même, diligenté en collaboration avec les services du ministère des Affaires étrangères. L’acte a été présenté comme un message d’amitié à l’endroit de notre pays.

Il estime que la situation s’améliore à tous points de vue dans notre pays et que le Canada est disposé à accompagner l’Algérie dans le processus des réformes, engagé. Il a été convenu, de ce fait, avec les autorités algériennes de créer un mécanisme de suivi des projets de coopération. Une délégation algérienne se déplacera, à cet effet, au Canada dans le courant du mois de juin. Coderre s’est dit très satisfait de sa visite qui lui a permis de s’entretenir avec le Président Bouteflika, le chef du gouvernement, le ministre de l’Intérieur, le ministre des Affaires étrangères...

Un projet de formation de juges a été retenu avec le garde des Sceaux. A côté de l’état des relations bilatérales, le ministre canadien a parlé, avec ses interlocuteurs algériens, de la nouvelle loi de son pays en matière d’immigration et de protection des réfugiés. Denis coderre trouve que la situation sécuritaire en Algérie s’est améliorée et que beaucoup de contrées, cibles privilégiées des actes terroristes ont retrouvé un rythme de vie normale. Il doit penser à Blida d’où il revenait de visite, juste avant sa conférence.

Source: http://www.quotidien-oran.com/quot2448/even.htm