Selon une chaîne de télévision de Montréal, deux ressortissants d’origine algérienne viennent de déclencher une grève de la faim en guise de solidarité avec les délégués des ârouch détenus arbitrairement dans la prison de Tizi Ouzou.

Amar Lakehal et Karim Bessaïh, deux Algériens vivant à Montréal et qui ont déjà reçu la visite de plusieurs journalistes canadiens, veulent par leur geste, attirer l’attention de l’ensemble des médias et sensibiliser les autorités canadiennes sur le cas des prisonniers politiques de la Kabylie. Les grévistes considèrent que la détention d’Abrika et ses compagnons constitués un véritable délit d’opinion qui relève d’un pur comportement dictatorial. Ils lancent un appel au Premier ministre du Canada afin qu’il exerce des pressions sur l’Algérie, car selon eux, le Canada est l’un des grands pionniers des droits de l’Homme dans le monde et qu’il est dans l’obligation d’agir afin de mettre fin à l’empoisonnement injuste des délégués du mouvement citoyen.
Amar Lakehal, qui est à son sixième jour de grève, a tenu à expliquer à un journaliste du “devoir” la nature des revendications résumées dans la plate-forme d’El-Kseur. Il a tenu aussi à rappeler que plus de 122 personnes ont été assassinées depuis avril 2001, sans que cela amène à une intervention énergique de la part de la communauté internationale. Au sujet de la mort des jeunes de Kabylie, plusieurs personnalités canadiennes avaient exprimé auparavant leur indignation devant l’impunité qui règne en Algérie. Il faut bien mentionner que le gouvernement algérien est allé jusqu’à éliminer des compagnies entières de la gendarmerie nationale mais s’est trouvé incapable de sanctionner les premiers responsables de l’intérieur, de la gendarmerie et de la police, restés jusqu’à ce jour dans leurs postes. La logique des cercles et des clans continue d’être érigée en règle, et c’est contre cette logique qu’un appel à la manifestation devant le consulat d’Algérie à Montréal a été lancé aux ressortissants algériens afin qu’ils viennent exprimer ce 11 janvier leur solidarité avec les délégués emprisonnés

Source: http://www.lanouvellerepublique.com/lire/?idc=1&ida=2494&date=20030111