Photo La TribuneAnnoncée par le président de la République au printemps dernier, le Conseil consultatif de la communauté nationale à l’étranger et a vu le jour hier après l’adoption par le Conseil des ministres d’un décret présidentiel portant sa création.


Cette nouvelle structure, qui sera placée auprès du président de la République, regroupera cinquante-six représentants de la communauté nationale à l’étranger élus par des assises nationales parmi des participants mandatés, trente-trois représentants des administrations et institutions publiques, ainsi que cinq personnalités désignées par le chef de l’Etat parmi des personnes connues pour leur compétence et leur engagement sur les questions liées à la communauté nationale à l’étranger. Disposant de commissions permanentes, le conseil se penchera sur des compétences nationales à l’étranger et de la recherche scientifique, des questions économiques et de l’investissement, de la jeunesse, de la solidarité nationale et de la famille, des activités culturelles et, enfin, de la communication et de l’information. En un mot, ce conseil va permettre de développer un dialogue permanent avec la communauté nationale à l’étranger et de promouvoir sa participation au développement national. Le chef de l’Etat l’a, d’ailleurs, expliqué lors de la réunion d’hier en disant : «C’est pour renforcer nos liens avec cette partie, véritablement indissociable de la nation, que nous avons envisagé la création de ce Conseil national qui n’est pas destiné à se substituer au mouvement associatif propre à la communauté nationale à l’étranger ni aux responsabilités et missions des pouvoirs publics en direction de celle-ci.» Rappelons que le président Bouteflika n’a eu de cesse d’inviter les Algériens établis à l’étranger à contribuer au développement de leur pays. «Nous souhaitons que l’Algérie puisse tirer profit des compétences dans les domaines de la recherche scientifique, de l’expertise et des découvertes technologiques ainsi que de l’investissement financier dans divers secteurs», avait déclaré dernièrement le chef de l’Etat dans un message aux participants à l’université d’été de la communauté nationale à l’étranger. Hier, lors de la réunion du Conseil des ministres, Abdelaziz Bouteflika a précisé que ce conseil sera «un forum de concertation pour la consolidation des liens entre nos expatriés et leur pays, l’amélioration permanente des prestations de service public due par l’Etat à ses ressortissants à l’étranger, notamment dans le cadre de la protection consulaire, mais aussi la promotion de la participation des compétences et capacités nationales expatriées au développement de l’Algérie dans les domaines, scientifiques, économiques et autres».

Le Conseil des ministres a ensuite examiné et adopté un décret présidentiel portant statut type des centres culturels algériens à l’étranger. Ce texte traduit la volonté du chef de l’Etat d’ériger ces centres en instrument de rayonnement de la culture nationale à l’étranger, tout en les faisant également intervenir plus efficacement dans la consolidation des liens culturels entre le pays et la communauté nationale à l’étranger. Désormais, les centres culturels algériens à l’étranger seront rattachés au ministère des Affaires étrangères et dotés d’un conseil d’administration regroupant les différents secteurs concernés, notamment les ministères de la Culture, de la communauté nationale à l’étranger, et de l’Education nationale.

Insistant également sur le rôle que les centres culturels à l’étranger devront assumer pour le renforcement des liens culturels et identitaires avec nos compatriotes expatriés, le chef de l’Etat a ordonné au gouvernement de veiller à impulser une véritable dynamique au centre culturel algérien à Paris et à mettre en chantier l’ouverture du centre culturel algérien au Caire. Enfin, le Conseil des ministres a entendu une communication relative à la création de l’Institut algérien des mines, engagée par le ministère de l’Energie et des Mines.

Cet établissement, qui sera installé à Tamanrasset, dispensera une formation spécialisée aux techniciens supérieurs et ingénieurs dans différents domaines du secteur minier, et contribuera à la formation continue, au recyclage et au perfectionnement des cadres et techniciens en activité, ainsi qu’à la recherche appliquée dans le domaine des mines.


Source: La Tribune