La Société algérienne d’assuran-ce (SAA) a mis en place à l’in-tention de la communauté nationale émigrée un nouveau produit pour la prise en charge des personnes décédées à l’étranger, particulièrement en Europe.

Ce produit, baptisé «assistance au rapatriement des corps» et destiné à la communauté nationale établie à l’étranger sera lancé à la fin juin par la SAA, selon son PDG, Amara Latrous. «L’assistance au rapatriement des corps» offre à ses souscripteurs la possibilité de «transférer un corps du pays où la personne est décédée pour l’inhumer en Algérie», à travers une souscription de 25 euros par an pour bénéficier de cette assurance.

Ce nouveau produit, qui répond à une demande exprimée de longue date par la communauté nationale établie à l’étranger, pourra être contracté par une personne morale sans limitation d’âge et sans visite médicale préalable, et il sera commercialisé en Algérie et à l’étranger grâce à l’assistance de l’opérateur étranger «IMA» (Inter mutuelle assistance), faisant partie de l’assureur français Macif. La SAA a déjà un accord de partenariat avec Macif signé en avril 2008. «L’assistance au rapatriement des corps» a été décidée à la demande du ministère des Finances, selon le PDG de la SAA qui a indiqué que les personnes intéressées pourront trouver prochainement toutes les informations nécessaires pour contracter cette police d’assurance notamment sur le site Internet de la SAA.

L’annonce de la prochaine mise en place de ce nouveau produit d’assurance intervient presque une année après le colloque sur la communauté algérienne établie à l’étranger et au cours duquel des voix s’étaient élevées pour revendiquer une plus grande et meilleure prise en charge, à travers un efficace dispositif de rapatriement des corps, des personnes décédées à l’étranger. Car jusqu’à présent, le rapatriement des corps, très coûteux, passe également par une fatigante procédure bureaucratique et administrative pour les familles qui veulent enterrer leurs proches au pays. Lors du colloque tenu en présence du chef du gouvernement, les représentants de la communauté nationale à l’étranger avaient demandé une plus grande prise en charge de leurs problèmes, dont le rapatriement des corps.

Aux responsables algériens, les représentants de l’émigration avaient ainsi souligné que «il faut d’abord commencer par les choses simples, comme par exemple trouver des mécanismes qui facilitent le rapatriement des Algériens décédés dans l’Hexagone vers leur pays d’origine, et parler ensuite de projets d’investissements et de transferts de savoir et ainsi de suite». Selon M. Badaoui, président du syndicat des Algériens de l’Europe (France), «des Algériens sont enterrés dans des conditions déplorables en France, faute de moyens». Et ce problème, qui fait mal pour la communauté algérienne émigrée, n’est pas inhérent à l’Hexagone, mais presque partout où réside une forte communauté algérienne, notamment aux Etats-Unis et au Canada.

Le président du centre culturel algérien à Montréal, Mahi Djiba, a plaidé pour la création d’une structure qui ne prendra pas uniquement en charge la question du rapatriement des corps vers le pays mais aussi l’ensemble des problèmes de la communauté algérienne établie à l’Etranger. Que ce soit en Belgique, en Allemagne, en France ou en Angleterre, le problème se pose de plus en plus pour les centaines de milliers d’Algériens résidant autant dans le Vieux que le Nouveau Continent. Et, si le nouveau produit de la SAA ouvre une porte, il n’en demeure pas moins que beaucoup de problèmes de la communauté nationale établie à l’étranger restent encore en suspens.


Source:  Continentalnews.fr

Voir aussi: Nouveau produit de la SAA « assurance rapatriement de corps ».