Un document secret émanant du ministère tunisien de l’intérieur qui remonte au règne du président tunisien déchu, Zine El Abedine Ben Ali, exige des propriétaires des cybers café de garder un œil ouvert sur les internautes qui les fréquentent.

Même instruction a été donnée aux services de sécurité les appelant à surveiller les femmes voilées, les personnes qui se rendent aux mosquées ainsi que les salafistes.

Le même document exhorte les services de sécurité à mobiliser des indicateurs parmi les commerçants ambulants et les transporteurs publics.

Ce document trouvé parmi des dizaines d’autres est attribué à un service tunisien connu pour sa mainmise sur la vie quotidienne des tunisien.

Il contient des instructions destinées aux directeur général de la sureté nationale, le responsable de l’administration secondaire pour la coordination et le suivi des unités des voies publiques, le responsable la région sécuritaire de la ville Menzel Bourguiba, et le responsable de la région de sécurité nationale de la ville de Bizert.

Cette note de service (document) exige des services de sécurité des régions sécuritaires sus citées de concentrer et d’intensifier les contrôles sur les espaces dédiés à l’internet et de travailler en coordination avec leurs propriétaires.

Il insiste, par ailleurs, sur la nécessité de  poursuivre l’utilisation d’un registre comportant les noms des personnes qui s’y rendent régulièrement.

Dans un autre paragraphe le document demande de « poursuivre la surveillance des femmes portant le voile et le Niqab (habit communautaire) et d’approfondir les investigations avec elles ».

Soulignant que l’habit communautaire est une expression utilisée par les services de sécurité durant l’ancien système pour designer les femmes portant le hidjab et le niqab. On peut en outre lire sur ce document « faire très attention aux salafistes.

Toute absence de leurs lieux de résidences et de fréquentation pourrait signifier qu’ils aient rejoint une des zones d’instabilité telles que l’Algérie, l’Irak et la Palestine.

La note de service exige la poursuite des descentes policières, de contrôle et l’identification de nouveaux éléments sur lesquels apparaissent les signes de fanatisme et d’extrémisme religieux  ou qui sont en contact avec les salafistes.

Elle exhorte, en outre, les services de sécurité de mobiliser des indicateurs parmi les commerçants ambulants et les transporteurs publics.

Une autre instruction est destinée aux investisseurs elle cite : « garder l’œil ouvert sur les zones industrielle et les usines dirigées par des étrangers pour faire face aux recentres menaces destinées aux juifs et chrétiens.

Le document parlera également d’engins militaires étrangers qui accostent dans les ports tunisiens.

A ce propos le document dit : « faire très attention aux engins militaires étrangers qui accostent au port commercial de Bizert, surveiller les mouvements de leurs équipages et sécuriser leurs lieux de résidence devant la recrudescence des menaces, et ce suite aux déclarations récentes de Aymen El Dhawahiri.

Et enfin, le document  parle d’une crainte face à la réaction des citoyens vis-à-vis de la manière avec laquelle les services de sécurité les traitent.

Pour faire face à une éventuelle réaction de violence venant de la part de citoyens, la note de service conseille de renforcer la sécurité au niveau des sièges de la sûreté en installant des barrages.

Un fait exceptionnel a eu lieu dimanche en Tunisie. Il s’agit d’appels aux cinq prières diffusés à la télévision officielle tunisienne.

La diffusion de l’appel à la prière de l’aube (Fajr) a été une grande surprise pour les tunisiens.

Pour rappel, durant le règne de Bourguiba puis de Ben Ali, il a été strictement interdit de diffuser des sujets relatifs à la religion à travers les chaînes officielles, y compris les appels à la prière.

La chaîne de télévision officielle « Tunis7 » a interrompu la diffusion du journal pour diffuser l’appel à la prière d’el aicha. Des jeunes se sont regroupés, après avoir entendu l’appel à la prière pour prier collectivement en pleine rue.

Source: https://www.echoroukonline.com/diffuse-pour-la-premiere-fois-par-la-television-tunisienne-un-historique-appel-a-la-priere-en-tunisie