Lorsque notre correspondant du Sud nous a envoyé une photo de quatre écoliers partageant la même table, nous sommes restés bouche bée. Pire encore, nous étions outrés de voir des élèves assis par terre pour suivre les cours, sur une autre photo.

Ainsi au moment où les élèves du nord et des grandes villes ont droit à du matériel et du mobilier scolaire financé par l’argent du pétrole et du gaz naturel du sud, ceux du sud souffrent le martyre pour acquérir quelques notions pouvant leur servir plus tard. Cependant le ministère de l’éducation nationale ne cesse de parler de « réforme ».
Adrar est l’une des villes que nous avons visitées et le moins qu’on puisse dire c’est que le secteur de l’Education dans cette wilaya nagent dans les problèmes. Depuis la rentrée scolaire, ces problèmes sont plus évidents, la carte de l’éducation de la wilaya enregistre des failles en tout genre, concernant l’aspect social ou humain. On recense ainsi un manque flagrant dans les structures, un encadrement qui laisse à désirer et un entretien négligé.
Sur un autre plan et dans une autre wilaya, nous étions choqués d’apprendre que des élèves se relayaient sur les chaises à Laghouat. Le problème de l’équipement est apparemment un point commun entre ces villes du sud algérien. Le nombre élevé d’élèves et le peu de moyens font que des écoliers partagent une table alors que d’autres s’assied par terre.
Par ailleurs, les syndicats indépendants ont accusé la tutelle d’être responsable des répercussions de la situation et du fait de n’avoir pas mis en place une stratégie pour faire face au problème de surcharge. Un problème qui résulte essentiellement des réformes appliquées. Les syndicats ont mis en garde contre les conséquences de ce phénomène et son impact sur le cursus scolaire des élèves.
Le coordinateur du Conseil National des Enseignants du Secondaire et du Technique a qualifié « d’injustice » la décision du ministre de sanctionner les directeurs et les enseignants en cas d’échecs scolaires à la fin de l’année. Nouar Larbi trouve injuste que les enseignants payent le prix des répercussions d’une politique éducative unilatérale.

Traduit par B. A

Source: http://www.elkhabar.com/FrEn/lire.php?idc=51&ida=88546