C’est ce samedi 25 janvier que le comité de solidarité avec les Amazighs du M’Zab est né à Montréal.
Des hommes et des femmes sensibles au drame et aux injustices cruelles que subissent les Mozabites se sont déplacés au centre communautaire de Villeray pour exprimer leur indignation face à la crise qui secoue la vallée du M’Zab et pour faire partie de ce comité qui prépare un grand rassemblement dans quelques semaines à Montréal. Il y avait des personnalités kabyles comme Kaci Lounas et Lhacène Ziani. Il y avait également deux jeunes mozabites : Zouhir et Soufian.À l’image de leurs ancêtres. Ils dégageaient de la sagesse, mais aussi la détermination de cette nouvelle génération fière de ses racines et déterminée à ne pas baisser les bras. Ces jeunes sont ébranlés par ce qui se passe chez eux. Ces jeunes Mozabites ont déjà connu, eux aussi, les affres de la violence et des agressions en 2008 à Berriane. La famille de Soufian avait tout perdu en 2008.
Il est important de préciser que ce comité de solidarité est non partisan. Aussi, il est ouvert à toutes les personnes qui rejettent le racisme, la violence et les dépassements des services de sécurité algériens. La communauté mozabites est endeuillée par la mort de ses enfants, par le nombre de blessés et par les destructions massives de ses biens. Elle est également outrée par le parti pris de l’État algérien qui a soutenu les agresseurs tout en diabolisant, via ses relais médiatiques, les militants mozabites ( les victimes). Le scénario de la main étrangère que prône le pouvoir algérien à chaque fois qu’une crise éclate en Algérie ne tient plus désormais.
On ne peut pas être indifférent quant à ce que vivent les Mozabites depuis presque deux mois.
Ce comité est composé de trois groupes de travail :
1. Communication
2. Logistique
3. Relation
Une autre réunion est fixée pour le samedi prochain (1er fevrier 2014) à 18h au 1982 Tillemont.
Toutes les personnes qui souhaitent se joindre aux groupes de travail sont les bienvenues. Il ne suffit pas de scander le Z amazigh. Il faut l’honorer par des faits. Les Mozabites ont lancé un appel de détresse. Les Amazighs doivent se sentir concernés. C’est un devoir !
Djamila Addar
Pour le comité de soutien aux Mozabites