Un nouveau-né vient de voir le jour dans le paysage médiatique communautaire de la ville canadienne de Montréal.
En effet, après Montréal Labas (année 1995) laquelle s’est scindée en deux pour donner naissance 4 ans plus tard à Taxi Maghreb, une émission intitulée Amazigh Montréal vient d’entamer sa diffusion radiophonique sur les ondes de la radio montréalaise 102.3 FM à raison d’une séance hebdomadaire d’une heure.
Hébergée aussi au niveau du portail algérien nord américain Amazigh Montréal peut être captée aux États-Unis comme en Algérie (mardi 20h-21h horaire d’Alger) et ce, en visitant le site www.algeroweb.com. On peut trouver en plus de l’émission mentionnée, un accès en «live» aux autres programmes de la communauté nationale y compris un journal télévisuel nommé Algérie Express. La nouvelle initiative qui donne un autre ton à une expression diversifiée de notre patrimoine culturel, a été conçue par le Professeur Yahia Hocine et animée par les journalistes Majid Ben Belgacem et Djamila Addar. Elle s’est tracée comme objectif la promotion de la culture amazigh, la création d’un lien entre les membres de la communauté nord-africaine et l’établissement des rapports d’amitié et d’ouverture envers les autres présences culturelles dans la ville de Montréal.
Ce nouvel élargissement du champ d’expression au profit de tous les Algériens, marquera sans nul doute, une nette progression de qualité et permettra de redonner au patrimoine algérien une originalité historique. Les émissions communautaires algériennes restent cependant tributaires de l’aide municipale et souffrent de la dépendance aux programmes francophones auxquels elles sont rattachées. La radio montréalaise a été créée, il y a plus de 25 ans sur la base des langues des ethnies représentatives de la ville: Grecs, Italiens, Portugais, Espagnols, Français et Chinois. Avec la croissance qu’a connue les communautés nord- africaines dès 1993, il était indispensable pour des jeunes Algériens de prendre l’initiative afin de mettre sur pied des émissions d’information. La seule possibilité qui s’est offerte était celle de la programmation québécoise (française), laquelle a bien voulu ouvrir ses portes pour les trois émissions algériennes à condition que la langue utilisée soit le Français.
Les représentants officiels de l’Algérie, tant au Canada qu’aux États-Unis, n’ont jamais donné la moindre assistance, ni pensé à aider la communauté pour acheter des taux d’antenne auprès de diffuseurs et ce dans le but de donner à nos concitoyens la chance de s’exprimer dans leurs langues qu’elles soient berbère ou arabe.
Les émissions algériennes, comme les autres initiatives culturelles, continuent à être prises en charge par des jeunes bénévoles lesquels, en plus d’un sacrifice nommé «temps», puisent parfois dans leurs poches afin de faire avancer Amazigh Montéal, Montréal Labas et Taxi Maghreb. C’est grâce à ces gens que les Algériens montréalais ou autres ont pu savoir plus sur Kateb Yacine ou entendre dans leurs transistors Zahouania, Aït Menguellet ou Aïssa Djarmouni.
En parlant de financement, que dire aussi lorsque les cotisations et les contributions, marquant les traditions des autres ethnies et par lesquelles leurs vies communautaires s’enrichissent, sont inexistantes chez nous. Dans ces cas, plus avare tu meurs !
Avant de clore ce chapitre, il est nécessaire de signaler que le concert de Cheb Khaled et du chanteur égyptien Hakim qui n’a pas eu lieu à Washington le 14 septembre, suite aux attentats du WTC, pourrait se tenir en février 2002.
Source: http://www.quotidien-oran.com/quot2061/culture.htm