Le milieu de terrain, Saphir Taïder, a eu une décision difficile à prendre lorsque la MLS a rendu officiel le retour à la compétition.
L’International algérien est seul ici à Montréal avec sa famille, dont les proches sont en France.
Une logistique importante devait avoir lieu pour lui permettre de participer au tournoi estival à Orlando.
«Je ne me voyais pas laisser ma femme seule ici avec mes trois enfants, surtout que nous en attendons un quatrième. Je voudrais remercier l’Impact qui a été là pour nous durant les moments les plus difficiles. En fait, ils ont tout mis en place pour que ma femme puisse rentrer en France auprès de sa famille qui pourra l’aider»
«Et me voilà ici à Orlando. Sans eux, je ne serais probablement pas là aujourd’hui. Alors un coup de chapeau à l’Impact pour avoir tout organisé»
Taïder, dont la conjointe est enceinte, aurait pu se prévaloir de son droit de s’absenter du tournoi. Un droit obtenu dans les négociations entre l’Association des joueurs et la MLS.
Qualité de jeu diminuée
Taïder reconnaît que les choses se passent plutôt bien en Floride pour l’Impact. Mis à part la chaleur, les entraînements vont bon train et le club a évité les cas positifs de COVID-19.
Mais selon lui, sans match préparatoire, il sera difficile de mettre en place un jeu de grande qualité.
«Il y a un ensemble de facteurs qui font en sorte que le club ne pourra pas être à 100%. Et j’ai bien peur que le spectacle risque d’en souffrir»
En plus de cela, selon ce que Taïder a expliqué, on risque de retrouver une façon de jouer bien différente.
«Le début de la saison, c’est du passé. Là, on est ici à Orlando avec un système complètement différent. C’est un tout, ne pas avoir joué pendant des mois, ne pas s’être préparé de la meilleure des façons. C’est de ça que je parle»
Une saison d'incertitude
Taïder semblait un peu déçu de la façon de procéder de la MLS qui laisse les joueurs totalement dans le néant pour la suite des choses.
«C’est une année de doute, on ne sait même pas si cette saison, on la terminera. On n’a aucune réponse à nos questions. On vit au jour le jour, et on n’en sait même pas plus que les journalistes»
