Après l’euphorie qui a suivi la qualification de l’équipe d’Algérie à la Coupe du monde, les choses commencent à rentrer dans l’ordre. Alors que tout semble fonctionner dans la bonne direction, voilà que surgit un sujet qui risque de rompre l’accalmie qui a suivi l’exploit de Khartoum.

Il s’agit du cas Mehdi Lacen. A priori, il ne laisse pas indifférent. Les partisans et les adversaires de sa venue en équipe nationale aiguisent plumes, micros et propos pour défendre ou enfoncer le joueur. Ce dernier est, pour le moment, au-dessus de la mêlée. Il n’a rien demandé, ni revendiqué quoi que ce soit. Les uns veulent faire barrage à son intégration dans le groupe des Verts au motif qu’il n’a pas participé à la campagne de qualification à la CAN et Coupe du monde et les autres plaident pour que le sélectionneur lui adresse une convocation. L’interessé observe de loin ce vacarme. Certes, il n’a pas répondu aux sollicitations du staff technique pendant les éliminatoires, arguant, à l’époque, qu’il avait besoin d’un temps de réflexion avant de rendre sa réponse. Cela est-il suffisant pour mettre une croix dessus, même si son apport peut être bénéfique à la sélection ?

Des internationaux auraient, semble-t-il, manifesté leur désaccord sur l’éventuelle sélection de ce joueur. Sous tous les cieux, une telle décision appartient aux seuls concernés, à savoir la Fédération, le sélectionneur et le joueur. Ceux qui ont contribué à la qualification de l’équipe d’Algérie à la CAN et à la Coupe du monde ne disposent d’aucun droit en matière de sélection ou de convocation d’un joueur. Si Rabah Saâdane estime que Mehdi Lacen est utile à la sélection, il n’a pas à s’encombrer des états d’âme de joueurs. Le patron des Verts est l’unique responsable des choix techniques et nul autre individu ou joueur ne peut interférer dans son domaine. Un dirigeant serait en Espagne pour prendre langue avec Mehdi Lacen dans la perspective de la CAN et la Coupe du monde. L’initiative, si elle se confirme, indique que la porte reste ouverte pour le milieu de terrain du Racing Santander. Il ne faut pas la parasiter d’ici et d’ailleurs.


Lire l'article