Djamel Lahlou ne savait pas qu'en émigrant au Canada, l'eldorado des Algériens des années 1990-2000, il allait percer dans la musique qui n'était en fait jusque-là qu'un penchant de jeunesse. Lui qui comme tous les Algérois versés dans le chaabi, aimait à écouter les vieux de la vieille

Il les a aussi fréquentés (les mélomanes de chaâbi) et s'est laissé avec plaisir influencer, au point de fredonner des airs, d'apprendre des mélodies, de les chanter de tête... Pourtant, ce n'était qu'un jeune étudiant à l'université d'Alger et d'Ottawa. Il a étudié les sciences politiques et les relations internationales et se vouait à un tout autre avenir.
Quelques tentatives professionnelles sans lendemain, comme le journalisme, qu'il a exercé à Actualité Economie, à El Khabar, en plus, plus tard, des collaborations avec des journaux communautaires montréalais. Pui il s'essaye à l'administration au sein du ministère de l'information. Des expériences professionnelles qui l'échaudent, et il décide d'aller voir ailleurs. Il embarque pour l'aventure et tente l'émigraton avec cet ultime espoir de pouvoir enfin accrocher et s'accrocher à quelque chose.
Il se retrouve en Amérique du Nord et est confronté à la débrouillardise, il finit par trouver un filon qui lui assure ainsi qu'à ses proches, la subsistance nécessaire. Il se fait chauffeur de taxi et gagne honnêtement sa vie. D'autant qu'il est marié et père de deux enfants. Une union qui a aujourd'hui 14 belles années. Son épouse Souâd qui fait carrière dans les finances reste à l'écoute du hobby de son mari. Tout comme son ainée Sara, 13 ans, et Ali, 10 ans, qui suivent de près l'itinéraire artistique de leur père.
Et il fera long feu, puisque Djamel y est depuis 1989, Rien que ça! 18 bonnes années bien remplies, bientôt 19, qui l'ont vu renforcer son métier de chauffeur de taxi, se forger une place dans la communauté canadienne, se faire une place honorable dans la société et enfin vaquer à ses penchants artistiques enfin! Car, le vieux démon de la musique s'est réveillé en lui comme un reflexe qui revient machinalement. Il ne déteste pas ça.
D'autant que son dada lui est restitué de mémoire mais aussi de passion avec la même émotion qui lui fait épouser cet itinéraire d'artiste, qui fait bon ménage avec le travail de chauffeur de taxi. D'autant qu'à cette époque là, le Canada hébergeait sur son sol de nombreux Algériens avec lesquels Djamel aime à se retrouver, histoire de garder l'odeur du bled intacte. A Montréal où il s'établit en ce temps-là avec quelques compatriotes, plus nombreux de beaucoup par rapport à ceux qui ont chosi de faire escale dans les premières vagues, il arrive à s'intégrer facilement au point où il s'associe avec d'autres nationaux dans un collectif créé au service de la culture algérienne.
A la naissance don de l'Union des artistes algéro-canadiens (UDAAC), il s'addone à son nouveau hobby et s'y consacre dès que son taxi le libère de ses engagements quotidiens. Il est alors de tous les coups de cette organisation sctrictement culturelle qui rassemble les artistes algériens du Canada. C'est de là qu'il commence à donner suite enfin à son penchant artistiques.
Aujourd'hui, il dit avoir plus de plaisir à écrire et à composer des chansons. Celles qu'il interprète dans les fifférents scpectacles auxquels il prend part ou qui sont concoctées pour et avec lui. Et ce répertoire, il le chante, l'explique "comme pour introduire ma culture par le biais de ma guitare et mon verbe".
A cette passion s'ajoute un apprentissage précoce d'un instrument de musique. Il commence à gratter à la guitare dans sa houma natale très jeune. Il en possède plusieurs et qu'il se confectionnait lui-même. Parce que l'instrument fétiche était fabriqué avec une boite d'insecticide, un manche à balais et du fil de pêche.
Et son premier vrai apprentissage lui vient de son voisin à Diar El Djemaa, Cheikh Ennamous. De là, il ressent le besoin de se perfectionner et il rejoint l'association musicale El Andaloussia, "pour placer avec méthode mes connaissances disparates des noubas et modes de la musique andalouse", souligne-t-il..

A suivre...

Source: http://www.algeroweb.com