Ce photographe qui traque avec un égale talent portraits et paysages à accrocher expose ses photos. Un panorama à 360º
Les semelles de Mohammed Aziz sont aussi importantes que son appareil photo. Cet homme marche, sâ'arrête, imagine, repart : « J'observe, je tourne sur moi-même, j'imagine toujours le résultat final. Quand tout se met en place dans ma tête; je me mets au travail ".
Des photos à 360º, c'est toute une gymnastique. Une sorte d'orange dont il faut dérouler les tranches afin que la partie restitue le tout et que l'ensemble soit fidèle à la portion.
L'heure par exemple est primordiale, le matin ou carrément le soir, quand les couleurs sont les plus fidèles, les plus nettes, les plus parlantes. Toutes ces émotions, Mohammed Aziz les emmagasine sur diapos, chaque vue indépendante de l'autre afin que l'assemblage finale déroule, en scansions, un panorama dont le début marque aussi la fin, sorte d'alpha et oméga de cette technique si particulière de prise de vues.
Ce travail, évidemment, ne se fait pas avec un reflex 35mm. Ici, on parle de grand angle, d'objectifs de 20mm, de 28 au maximum.
Installé à Montréal depuis 1979, annabi d'origine, Mohammed Aziz a cheminé longuement, progressant rapidement : « Je me suis donné d'abord une base théorique. J'ai fait des études, décroché des diplômes. J'ai pratiqué en même temps. »
Photographe amateur à l'âge de 15 ans, Mohammed Aziz se donne le cursus universitaire, lien indispensable entre théorie et pratique. Il décroche un diplôme à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts, se spécialise dans le domaine de la publicité, sort de Versailles, embarque dans une autre formation dispensée par l'Ecole de photos de Liège, retourne en Algérie, se fait recruter par le ministère de la Jeunesse et des Sports où il est responsable de la division publicitaire. Il conçoit les pictogrammes des IIIème Jeux Panafricains de 1978, dessine le logo officiel qui symbolise l'Unité africaine. Désormais, la voie est tracée et, d'une image à l'autre, Mohammed Aziz change de continents mais n'oublie jamais, où qu'il se trouve, de chercher à mieux faire : « Parfois, je me demande si je ne suis pas marié avec la souris de mon ordi. Le soir, je la débranche et je me couche avec ».
L'homme ne manque pas d'humour. Mais, derrière, se cache une quasi-obsession : avoir le meilleur matériel pour performer du mieux qu'il peut. Mohammed Aziz? De toute beauté.
Site web : http://www.mohammedaziz.com/
Téléphone : (514) 572-7193
Courriel :
