Cet informaticien a été le premier à mettre la radio communautaire sur Internet - Portrait: Rien de ce qui concerne la communauté algérienne ne lui est étranger.
Cet imperturbable informaticien de 46 ans est l'amabilité même.
Bénévolement, il oeuvre dans l'ombre et telle une abeille inlassable butine toute l'information communautaire pour en faire son miel sur Algeroweb, un site désormais "incontournable".
Arrivé au Canada en septembre 1990, Abdelkader Kechad s'installe en famille avec son épouse et ses trois enfants, tous nés en Algérie. L'informatique, il connait. Diplômé du CERI d'Alger, il oeuvre déjà dans le communautaire en Algérie. Il est le président de la fanfare de Boufarik en même temps qu'il donne des cours d'informatique et de musique au centre culturel de sa ville natale dont il parle avec une émotion contenue dans la voix. Le chemin dans la société d'accueil s'est fait avec douceur mais constance: "Je touchais à toute l'informatique.
Qu'il s'agisse d'infographie, de réseautique, de programmation, d'administration des usagers". D'août 1991 à 2001, il est à l'emploi de la même compagnie. Puis, en 2001, il intègre CGI, Conseillers en Gestion Informatique, une grosse pointure dans le domaine.
Dans cette entreprise qui emploie plus de 14000 personnes tant au Canada qu'à travers le monde, Abdelkader Kechad est conseiller SAP R/3, ce qui en langage plus simple veut dire la gestion de compagnies en temps réel.
A côté de son travail, il pense à une activité qui, en même temps, qu'elle est connexe à ses compétences lui permet de satisfaire un besoin profond: rendre service à la communauté en mettant en service un site où les Algériens, tels neurones et synapses, seraient reliés entre eux par la magie de la haute vitesse: "J'ai commencé en 1997. J'ai apporté continuellement des améliorations au site de manière à le rendre le plus facile et complet possible. Je n'affiche que l'information communautaire".
Cette initiative personnellle est néanmoins contraignante.
Abdelkader Kechad est au four et au moulin: ce site qui requiert la présence de trois personnes au moins repose en entier sur ses épaules: alors parfois, quand la surcharge de travail se fait sentir, il avoue être "débordé".
Cela ne l'empêche pas, car il a la foi qui soulève les mentagnes, d'être au rendez-vous toutes les fois que nécessaire.
La communauté n'attends pas. Elle aussi a besoin d'être informée en temps réel. Ce que l'on sait moins, c'est que c'est Abdelkader Kechad qui a mis sur internet la radio communautaire.
En 2000, c'est par son intermédiaire que Taxi-Maghreb et Montréal-Labès ont put dépasser les étroites limites géographiques délimitées par la faible puissance de l'émetteur de Radio-Centre Ville.
Déjà, Abdelkader Kechad était sur la même longueur d'onde que la communauté.