Nos artistes se cachent pour… mourir

 

Nos artistes souffrent dans le silence. Ce n’est pas une nouveauté. Ce n’est qu’après leur mort que l’on accourt de partout, qui pour des condoléances, qui pour un hommage, qui pour une oraison funèbre.
Cette fois, c’est l’ex-chef d’orchestre à la RTA, Rachid Haroun, qui doit bien se rendre à l’évidence qu’il ne pouvait constituer une exception. Souffrant d’une maladie grave, l’artiste est actuellement hospitalisé au CHU Maillot de Bab El-Oued. Le concerné et sa famille font face à une indifférence totale des autorités. Né en 1932 à Belcourt, Haroun est membre de l’OCFLN et s’est notamment distingué en co-composant la musique de l’hymne national Qassamen. En 1959, Rachid Haroun a créé l’Orchestre national de variétés, puis lancera l’Orchestre symphonique, considéré alors comme le deuxième en Afrique.