Depuis le mois de février, 26 nouveaux arrivants ont participé à des stages d’observation dans des entreprises du secteur de la pharmaceutique. C’est tout ce qu’il a fallu pour que plusieurs d’entre eux dénichent leur premier emploi.

Grâce à la participation du ministère de l’Immi­gration et des Commu­nautés culturelles, ces stages ont été organisés par Pharmabio Dévelop­pement, le comité de la main-d’œuvre du secteur. Leur objectif était de permettre aux nouveaux venus de se familiariser avec les entreprises et de vérifier si la formation et les expériences acquises dans leur pays d’origine les avaient bien préparés à assumer un poste.


Chaque stagiaire était apparié à un mentor possédant une formation semblable à la sienne. Par exemple, un chimiste formé en Afrique avait pour mentor un chimiste d’une des neuf entreprises participantes. Le stagiaire devait accompagner son mentor durant deux à cinq journées de travail et observer tout ce qu’il faisait.


Pour la durée du stage, il était muni d’un carnet de bord contenant des questions importantes auxquelles il lui fallait trouver réponse. «Est-ce que je maîtrise les procédures et les techniques que j’ai observées»; «Est-ce que je comprends l’influence sur les activités du cadre législatif?»; «Les équipements utilisés m’étaient-ils familiers?»

Mises à niveau et formation


Une fois le carnet de bord complété, les immigrants pouvaient évaluer eux-mêmes s’ils étaient en mesure d’assumer un poste semblable à celui occupé par leur mentor.


Certains, évidemment, avaient besoin d’une formation importante. Les AEC en production pharmaceutique, au collège Gérald-Godin, et en biotechnologie, aux cégeps Ahuntsic et Dawson, accueillent plusieurs immigrants qui se destinent au secteur pharmaceutique.


Ceux qui ont fait des études avancées choisissent plutôt de s’inscrire au DESS en développement des médicaments, offert par la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal. Ce programme prépare à des fonctions professionnelles diverses : recher­che clinique, planification de la production, gestion des affaires réglementaires, etc.


D’autres stagiaires n’avaient besoin que d’un peu d’aide, par exemple d’une mise à niveau, pour utiliser certains instruments de laboratoire. Leurs mentors les dirigeaient alors vers une personne-ressource. D’autres encore n’avaient besoin que de mieux comprendre notre vocabulaire particulier, ou de démystifier le cadre législatif et les modes de fonctionnement de l’entreprise avant d’être prêts à commencer.


Pour les employeurs, ce fut une agréable surprise de réaliser qu’un bon nombre de ces immigrants étaient em-ployables tout de suite, ou presque. Plusieurs d’entre eux veulent répéter l’expérience, et on espère qu’un autre groupe de stagiaires sera bientôt prêt. Évidem­ment, ces stages pourraient avoir lieu dans d’autres secteurs d’activité. La Chambre de commerce de Montréal a d’ailleurs commencé à offrir des stages d’observation semblables. Espérons que le modèle se répandra!

 

 

Source: http://www.journalmetro.com/carrieres/article/235191--stages-pour-immigrants