Les coûts des exportations constituent un véritable souci pour le développement des entreprises à l’international.

Le développement des exportations de la production nationale aux quatre coins du monde, dépend non seulement du volume et de la qualité des produits, mais aussi pour une grande partie des coûts et des moyens du transport aérien, maritime et terrestre.

La question est abordée par Tahar Kanouri, directeur du fret à Air Algérie hier, lors d´une rencontre-débat qu´il a animée en présence des exportateurs exposants au 3e Salon algérien de l´exportation intitulé «Djazaïr export», qui se tient en parallèle de la 44e Foire internationale d´Alger aux Pins maritimes (Alger).

Pour permettre à la production nationale de s´écouler sur le marché international, Air Algérie a dû réduire ses prix de moitié, afin d´encourager les opérateurs économiques exportateurs du produit local vers différentes destinations mondiales. Le prix du fret des marchandises concernant la ligne Canada/Algérie est passé de 160DA à 70 DA le kg.

Le prix du fret d´un kilogramme de l´Algérie vers la France est passé de 75 à 32 DA le kg.
Par ailleurs, la réglementation de la compagnie Air Algérie, à l´instar d´autres compagnies internationales aériennes soucieuses de la sécurité des voyageurs, interdit tous produits dangereux ou explosifs, quel que soit le volume de cette marchandise que d´aucuns n´auraient accepté ou cautionné le risque. D´autant plus que la flotte algérienne n´englobe pas le transport des voyageurs et des marchandises en l´état actuel des choses. Air Algérie compte créer très prochainement, de nouvelles filiales spécialisées dans le domaine du transport des marchandises.

Pour ce faire, Air Algérie est sur le point d´acquérir deux nouveaux avions-cargos porteurs de 15 à 20 tonnes, pour renforcer la compagnie en matière de transport de marchandise.
La compagnie nationale Air Algérie, enregistre un taux de 80% du volume des importations via le transport aérien, contre 20% des exportations nationales vers l´étranger.
Peu convaincu du volume et de la politique des exportations en Algérie, Mohamed Bennini, directeur général d´Algex a, quant à lui, déclaré que depuis des années, ce sont toujours les mêmes produits et exportateurs qui animent ce marché.
Mehdi Medjani, directeur commercial du groupe Amimer Energie, spécialisé dans la production des groupes électrogènes, leader sur le marché national est l´un des exportateurs que nous avons interrogés. «Nous avons toutes les gammes des groupes électrogènes qui répondent aux besoins du marché national et africain. Nous aussi sommes en pleines négociations avec le fabricant du moteur Cirta de Constantine pour la reprise de ce modèle de moteur, mais nous trouvons des difficultés énormes en matière de remboursement des frais d´imposition», a-t-il regretté.

Pour rappel, ce producteur d´énergie à Seddouk à (Béjaïa) alimente une bonne partie en ce type d´équipement, la capitale de la Mauritanie, Nouakchott, sans omettre sa force d´implantation sur le marché africain.

Les Asiatiques commencent à s´intéresser sérieusement à ce géant qui compte 50% de la part du marché national. Autre exemple d´une coopérative d´exportation de produits agricoles, Belahcene Amor directeur de l´entreprise Casap, exporte des quantités minimes d´abricots en France.

L´année 2010 a enregistré une nouvelle émergence de produits exportés par les nouveaux investisseurs.

Source: L'Expression