Les Canadiens sont prêts à investir davantage en Algérie qui est considérée comme leur premier partenaire économique en Afrique et au Moyen-orient, a déclaré hier l’ambassadeur du Canada en Algérie, M. Robert W. Peck, lors d’une conférence tenue au ministère des Finances.

Les Canadiens sont prêts à investir davantage en Algérie qui est considérée comme leur premier partenaire économique en Afrique et au Moyen-orient, a déclaré hier l’ambassadeur du Canada en Algérie, M. Robert W. Peck, lors d’une conférence tenue au ministère des Finances.

«Le montant global des investissements canadiens en Algérie s’élève actuellement à un milliard de dollars. Ce chiffre connaîtra probablement une croissance significative dans quelques années», a-t-il prédit. Evoquant les relations algéro-canadiennes, l’ambassadeur a affirmé que son pays maintient des liens privilégiés avec l’Algérie depuis 40 ans.

Il a cité comme preuve la Commission canadienne du blé «qui a établi une relation unique» depuis 30 ans avec l’OAIC (Office algérien interprofessionnel des céréales) et la compagnie pétrolière Pétro-Canada qui a lancé de nouvelles technologies d’exploration pétrolière dans les années 1980.

Toujours dans le secteur des hydrocarbures, le conférencier a ajouté que la compagnie Talisman exploite avec Sonatrach et Burlington Ressources un gisement depuis plus de 10 ans et First Calgary Petroleums a fait une découverte de deux importantes réserves d’hydrocarbures.

S’agissant de la coopération de son pays dans le secteur de la formation, M. W. Peck a rappelé que l’université du Québec, à Montréal, a établi avec l’INSIM un partenariat qui permet d’offrir un MBA en Algérie. Il a également cité le Canadian Petroleum Institute qui a établi un partenariat avec Naftogaz pour dispenser des formations à la carte dans le domaine des hydrocarbures.

Outre cet investissement dans le secteur pétrolier, M. W. Peck a cité les contributions de SNC-Lavalin, Tecsult, Dessau-Soprin et RSW pour la réalisation d’importants barrages et centrales électriques en Algérie. S’agissant de la coopération bilatérale dans le domaine du transport, l’ambassadeur a rappelé que la société General Motors Electromotives (rachetée par Electro Motive Diesel) est le principal fournisseur de la SNTF depuis l’indépendance.

Il a ajouté que Bombardier Transport a présenté une offre au meilleur prix pour la fourniture de 64 autorails pour le service de la banlieue d’Alger. Par ailleurs, Dessau-Soprin a obtenu un contrat pour la supervision de la construction de la voie ferrée à la frontière ouest de l’Algérie.

Concernant le transport aérien, l’ambassadeur a souligné que Bombardier Aérospace, troisième avionneur mondial, a répondu à plusieurs appels d’offres d’Air Algérie et de Tassili Airlines. Il a réitéré l’engagement des deux pays à réaliser une ligne aérienne directe entre Alger et Montréal.

Interrogé sur la position de son pays à propos de l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le conférencier a assuré que le Canada a soutenu l’Algérie, notamment dans le domaine de l’agriculture. Ce pays qui compte 50 000 algériens a été le septième client de l’Algérie en 2005.

Ses importations, principalement les hydrocarbures, ont atteint 2,172 milliards de dollars durant l’année écoulée, contre des exportations qui n’excèdent pas 400 millions de dollars. Les importations algériennes à partir du Canada regroupent essentiellement le blé dur et les légumes secs.

«L’Algérie est le deuxième marché du Canada pour les légumes secs, principalement les lentilles», précise l’ambassadeur canadien.

Source: http://www.jeune-independant.com/display.php?articleId=21153