Ne touchez pas à mon 20 avril!
Amazighs, unissons-nous!
Le 34ème anniversaire du printemps amazigh et le 13ème anniversaire du printemps noir sont marqués cette année par une violence et une répression tellement atroces et humiliantes qu’on a l’impression d’être au Chili de Pinochet.
Les vidéos, montrant la police algérienne traîner par terre un corps inanimé d’un jeune manifestant kabyle, ont provoqué l’indignation de toutes les personnes qui les ont vues. Il parait que la police algérienne était tellement pointée du doigt qu’elle ait ouvert une enquête sur ces ‘’dépassements’’. De prime abord, cette démarche ne pouvait qu’être appréciée par les citoyens épris de justice. À l’étonnement de tout le monde ou presque, cette enquête s’est plutôt acharnée sur l’auteur de la vidéo. Par conséquent, l’arrogance de ce régime va de pis en pis. Ses agents agressent et traquent les manifestants pacifiques dans l’impunité totale. Au lieu de sanctionner les agresseurs, il arrête et harcèle des jeunes manifestants qui ne faisaient qu’exercer leur droit citoyen. Il tente par tous les moyens de censurer le journalisme citoyen qui dévoile au monde sa terreur. Il se trouve que ce type de journalisme ne cesse de s’imposer à travers le monde grâce aux réseaux sociaux. Devrait-on se taire devant une telle violation des droits élémentaires des citoyens? Devrait-on accepter cette politique systémique d’intimider les citoyens et de leur interdire de se manifester ou de s’exprimer? Devrait-on cautionner l’arrogance d’un régime illégitime, mafieux et agonisant dans un pays qui a payé cher sa libération?
À toutes ces questions, la réponse est non!
C’est pour dénoncer la répression policière en Kabylie et toutes ces supercheries des temps révolus que le collectif kabyle de Montréal a organisé un rassemblement le 26 avril devant le Consulat général d’Algérie.
Plus d’une centaine de personnes ont pris part au rassemblement pour dénoncer la violence et la répression policières qu’ont subies les manifestants kabyles pacifiques notamment à Tizi-Ouzou lors de la commémoration du printemps berbère de 1980. Organisée par le collectif kabyle de Montréal dans l’urgence, cette manifestation non partisane, qui a débuté au carré Saint-Louis pour atterrir au Consulat général d’Algérie en empruntant la rue Sherbrooke, a duré plus de deux heures sous la pluie. Le climat n’a pas ébranlé la détermination des Kabyles qui tenaient à exprimer leur indignation au pouvoir algérien, mais surtout leur solidarité indéfectible à leurs frères et sœurs de Kabylie. Il y a eu plusieurs interventions improvisées. Ces dernières ont rappelé le drame des Mozabites, l’insulte infligée aux Chaouis et la cruauté des policiers à l’égard des manifestants kabyles. Ce qui en ressort est que beaucoup de Kabyles appellent à l’union et interpellent leurs compatriotes à dépasser leurs différends politiques, partisans ou idéologiques pour le bien de la cause amazighe et pour le salut de la Kabylie.