Le site Wikileak est connu pour rendre publiques certaines informations sensibles. Cette fois-ci, il poursuit son œuvre en publiant 573 000 messages envoyés aux États-Unis par l'intermédiaire de bipeurs («pages»), le jour des attentats survenus à New York.

Wikileak reprend le déroulement chronologique de la transmission des messages en les publiant sous forme de liste, à l'heure réelle de leur envoi le 11 septembre 2001. Le premier message intercepté a été publié cinq heures avant les attentats, soit à 3 h du matin, et le dernier 24 heures plus tard.

«Le pager est un appareil de communication équipant notamment les personnes chargées de fonctions officielles», affirme Wikileak. Les messages répertoriés proviennent du personnel du Pentagone, ses services d'urgence, du FBI, de la FEMA, de simples individus et du Département de police de New York.

Cependant, ce ne sont pas tous les messages qui font référence aux attentats, bien qu'un certain nombre révèle l'intensité du drame.

Aucune information ne permet de savoir de quelle façon les responsables de Wikileak se sont procuré ces messages pourtant confidentiels et détenus par les entreprises de télécommunications. Les autorités américaines et les services secrets sont restés muets.

Le site constitue néanmoins une «archive objective» de ce que ces personnes ont vécu au cours de cette journée mémorable où deux avions sont entrés en collision dans les tours jumelles du World Trade Center.

«Nous espérons que l'intégration de ces données dans les archives historiques conduira à une compréhension nuancée sur la façon dont l'événement a conduit à la mort, à la guerre et à l'opportunisme», est-il écrit sur le site de Wikileak.