D’entrée de jeu et pour préciser un point crucial, je dois vous avouer qu’un étrange sentiment de manque d’inspiration habite mon intérieur, et ce, depuis que le onze national a donné le plus beau cadeau à la nation algérienne, a réconcilié la fraternité entre le peuple et par le fait même a prolongé la durée de vie du mandat présidentiel pour Ad vitam aeternam.

Je commencerai par l’authentique.  J’étais dans la joie festive.  J’étais entre mes chers(es), mes proches et entre celles et ceux que j’adore.  Soudainement, une triste nouvelle est tombée comme une bombe.  Je ne l’attendais pas.  Ahmed B, fouillait dans son plus profond pour trouver un qualificatif à ce grand homme qui vient de s’éteindre.  Avec brio, Ahmed M, sort l’appositif de l’authenticité.  Tout le monde s’est mis en accord, même le sage homme à barbe blanche.  Ce dernier a entériné le mot, et il est même allé à ajouter que l’homme était absolument un franc vrai pas un hypocrite.

Les amateurs de cérémonies n’ont pas le droit de dire qu’ils n’ont pas été bien servis lors de la septième édition de la nuit du Fennec d’Or 2010.  L’organisation de ce beau gala était merveilleusement bien soignée et surtout que nous avions eu plein la vue, deux semaines plutôt, les Oscars et Cannes.

Je l’ai cherché depuis des mois.  Je me demandais où, a-t-il s’est bien caché.  Cela faisait un bail que je ne l’ai vu.  Et pourtant, il est du type, à se trouver toujours là où il y a de l’action.  Même là où on ne l’attend pas!

De nos jours où le cœur est ailleurs, le cerveau entre l’abstrait et le réel, le souffle au bout de l’aspiration divine et l’extase, à la recherche du chemin contournant le calvaire, le communautariste scientifique à l’esprit rationnel est à l’œuvre 48h/24h.  Toutefois,  le maghrébin et plus précisément l’algérien québécois doit s’estimer heureux.  Il doit par ailleurs, jour et nuit, adorer le bon Dieu et lever la main vers les cieux pour le remercier de l’avantage concurrentiel obtenu par rapport aux compatriotes établis autre part.

C’est, confortablement assis dans un petit café italien non loin du Petit Maghreb et situé sur une autre rue que celle abritant le quartier général de la communauté maghrébine de Montréal en l’occurrence, Jean-Talon, que je sirotais un café latté bien corsé tout en plongeant dans un chapitre du roman Harraga de Boualem Sansal, quand soudainement et semblant surgir de nulle part que l’aigle noir, lentement, les ailes déployées, lentement, je le vis tournoyer…Non, ce n’était qu’une silhouette, longiligne celle là, qui apparu à mes côtés!