S’amuser à comprendre les méthodes de sélection suivies lors des choix des participants à l’année de l’Algérie en France risquerait sans nul doute de déplaire aux tenants de la transaction de l’arrière-boutique...

... Car comment expliquer la fin de non-recevoir opposée aux artistes résidant en Amérique du Nord, lesquels se sont vus rayés de la liste des participants à cette manifestation nationale.
Parmi les artistes exclus Ali Kichou et sa femme Hadjira Preure, deux artistes -peintres mondialement connus installés au Canada qui exposent actuellement dans le Musée des arts et des civilisations d’Ottawa. A propos de cette manifestation, il faut bien admettre, en toute évidence, que c’est pour la première fois qu’on enregistre dans un pays nord-américain une participation algérienne d’une telle importance. Mais une exposition au Canada ou à Chenini-Tataouine reste sibylline et ne veut rien dire en Algérie car il paraît que cet élément de fait n’a pas pu freiner le zèle de quelques responsables qui, du côté d’Alger, continuent non seulement de jouer le cache-cache administratif, mais alimente à satiété la culture de l’inculture. Donc, qu’on nous dise une fois pour toutes : pourquoi n’a t-on pas décidé de retenir la participation des artistes algériens du Canada ? L’interpellation est faite, et la question est adressée à Mme la ministre de la culture qui, il faut bien le rappeler, déclarait il y a quelques jours que l’Algérie présenterait le meilleur d’elle-même (source APS). En somme, qui a jugé, qui a décidé et par quel procédé a t-on “moulé” la sélection dans le domaine des arts plastiques ? Telles sont les interrogations que continue de se poser aussi un artiste de renommée internationale comme Ali Kichou.
Dans un entretien téléphonique, l’artiste dénonce tout haut et tout bas les procédés déloyaux qui ont été préconisés pour marginaliser les artistes installés en Amérique du Nord. Il prend son cas en exemple et se dit scandaliser par la manière confuse dont le volet des arts plastiques est traité.
L’artiste nous déclare qu’en mars 2002, il avait pris contact avec Zoubir Hellali, un des responsables de la préparation de l’année de l’Algérie en France, afin de porter son nom sur la liste des artistes. Ce dernier aurait confié la mission à un commissaire lequel a jugé nécessaire de faire le “choix” en usant de méthodes totalement non transparentes. Pour preuve, il y avait un grand problème de communication et de clarté, dit Kichou, ces deux éléments ont été entretenus pour favoriser le clientélisme et le copinage (NDLR). Kichou admet qu’il y avait un véritable traitement occulte de la désignation des participants, ce qui a accouché d’un processus complètement biaisé. Même le volet de l’information n’était pas pris en compte. Or cela est important car d’habitude l’information consiste à annoncer, mettre les gens au courant des étapes à respecter et enfin donner les conclusions. Kichou voit mal comment on a pu refuser aux Algériens du Canada de participer et réserver la fiesta exclusivement aux artistes vivant en Algérie et en France ?

Source: http://www.lanouvellerepublique.com/lire/?idc=5&ida=2683