Les policiers se seraient rendus à plusieurs reprises au cours des derniers mois au domicile où la mère et ses deux enfants ont été trouvés sans vie, mercredi matin, pour des appels en lien avec de la violence conjugale.

C’est du moins l’affirmation de deux voisins qui ont côtoyé la famille et qui ont accepté de raconter ce qu’ils savaient en entrevue à TVA Nouvelles.

Le père de famille a déjà fait face à des accusations de voies de fait, et il avait des conditions à respecter qui l’obligeaient à se ternir à l’écart de son ex-conjointe et du domicile. Il avait toutefois le droit de voir ses enfants.

«Il y avait des disputes conjugales, on a vu la police ici deux ou trois fois. Puis la dernière fois, il s’est absenté deux ou trois mois puis il est revenu», a indiqué son voisin immédiat.

«C’est quelqu’un avec qui on ne peut pas parler, c’est quelqu’un qui refuse la communication, il ne dit pas bonjour, il ne veut pas qu’on lui dise bonjour», ajoute l’homme tout en précisant que le «bon voisinage» n’a duré qu’une ou deux semaines lorsque la famille s’était installée.

Un autre voisin, Ilyass Oudadsse, ajoute de son côté que le père de famille aurait été incarcéré.

«Ils habitaient toujours ensemble, mais il y a quelques mois, il est allé en prison pour 3 ou 4 mois, c’est une information qui a circulé dans le voisinage», explique M. Oudadsse.

«Les policiers venaient souvent pour de la violence verbale ou conjugale», précise-t-il.

La mère de famille de 42 ans et ses deux garçons de 2 et 4 ans ont été retrouvés morts par des policiers qui étaient venus leur annoncer le décès du père de famille.

Celui-ci s’était enlevé la vie en sautant du sixième étage du Centre hospitalier régional de Lanaudière, situé à Joliette. Il ne travaillait pas à cet endroit, et n’y était pas patient.

La thèse du triple meurtre est envisagée, mais n’est pas confirmée formellement par le SPVM.

Si vous avez besoin d’aide :

SOS Violence conjugale
1 800 363-9010

Ligne québécoise de prévention du suicide
1 866 APPELLE (277-3553)

https://www.tvanouvelles.ca/2019/12/11/les-policiers-venaient-souvent-pour-de-la-violence-conjugale



TVA Nouvelles