Azul a Da Chrif,
Il se pourrait que la langue soit incapable de dire ce que tu représentes pour notre culture et notre mémoire collective, mais notre âme a baigné dans ton univers ensoleillé de mélodies, de poésie et de génie. Ton œuvre est une école. Ton talent et tes valeurs humaines ont non seulement réussi à rassembler tous les Kabyles, mais à forcer l’admiration d’une autre partie de ton peuple qui ne t’a découvert que le jour de ton décès, car ta vie est étroitement liée au sort cruel de notre identité et au statut précaire de notre langue dans notre propre pays, l’Algérie. Cette Algérie authentique que tu as nourrie par ton amour et tes productions artistiques de haute facture, elle, elle te connaît. Tu es sorti de ses entrailles et tu es partie te poser en son sein.