"Écrire sa patrie en exil, écrire l’exil"

La montée de l’intégrisme en Algérie a entrainé une guerre intérieure qui a fait 200000 morts. Des milliers d’Algériens ont quitté le pays. En France, au Canada, aux États-Unis et dans de nombreux autres pays du monde. Comment, à partir d’un pays étranger, écrire l’Algérie et s’écrire ? C’est toute la problématique qu’a eu à résoudre nombre de journalistes et d’écrivains algériens contraints de quitter le pays. Chacun a trouvé sa voie. Cette conférence évoque une de ces voies et laisse parler une de ces voies. Réfugié à Paris, Arezki Metref a vécu tous les moments de mobilisation en faveur de l’Algérie démocrate dans la capitale française. Il a mené en même temps une œuvre littéraire et journalistique assez féconde. Il témoigne de tout cela.

La conférence sera suivie d’une vente-dédicace de deux derniers ouvrages d’Arezki Metref

• « La traversée du somnambule » (Editions Koukou, Alger)
• « Le jour où Mme Carmel sortit son revolver » (Editions Dalimen, Alger)

Né à Sour el Ghozlane (Bouira) en 1952, Arezki METREF est écrivain, poète, journaliste, peintre. Originaire d’Aït Yenni, il s’installe à Alger à partir de 1956. Il devient journaliste en 1972 et crée en 1993 avec Tahar Djaout et Abdelkrim Djaad l’hebdomadaire Ruptures dont il est le rédacteur en chef.

Après l’assassinat de Tahar Djaout, il s’installe en France en 1993. Il collabore à des journaux français (Politis, Autrement) et anglais (The Guardian), donne des conférences sur l’Algérie en France et à l’étranger. Sa première exposition de peinture date de 2004.

Il publie des poèmes (Mourir à vingt ans – Ed. Caractères, 1974 / Prométhée, l’amour – Ed. Pezenas, 2009), des romans (Roman de Kabylie ou le livre des ancêtres – Ed. Sefraber, 2010), des essais (Algérie, la vérité mais pas toute la vérité – Ed. Pezenas, 2002 / Kabylie Story – Ed. Casbah, 2005), des pièces de théâtre (Priorité au basilic – Ed. Pezenas, 1997 / L’agonie du sablier – Ed Pezenas, 2002).

« La traversée du somnambule » ( Koukou, 2016), « Le jour où Mme Carmel sortit son revolver » ( Dalimen, 2016)